Nouveau traitement chez les patients atteints de cancer de la prostate métastatique

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09/06/2023
  • Actualité

Le traitement par PSMA marqué au lutétium 177 améliore la qualité de vie des patients lorsque les autres thérapies s’avèrent inefficaces.

Bruxelles, 8 juin 2023
La Clinique Saint-Jean est le premier hôpital privé de Bruxelles et de Wallonie à proposer une nouvelle technique de traitement du cancer de la prostate : une thérapie à base d’un médicament radioactif, le PSMA marqué au lutétium 177. Cette technique est indolore, présente peu d’effets indésirables et améliore la qualité de vie des patients pour lesquels les thérapies conventionnelles comme la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie ou la chimiothérapie s’avèrent inefficaces.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme

En 2020, ils étaient 71 647 à recevoir ce diagnostic en Belgique. Cette maladie peut être traitée de différentes manières.

« Lors des réunions multidisciplinaires hebdomadaires, nous analysons les plaintes et l’état de santé du patient pour définir son traitement et son parcours de soins », indique le Dr Peter De Wil, chef du service d’urologie à la Clinique Saint-Jean.

Les médecins déterminent généralement d’abord s’il est possible de pratiquer une chirurgie ou une radiothérapie. Si le patient fait une rechute après avoir suivi ce traitement, on passe à l’hormonothérapie, puis à la chimiothérapie. Si ces méthodes sont inefficaces, la Clinique Saint-Jean propose depuis mai un nouveau traitement innovant par PSMA marqué au lutétium 177.

Dans le cadre de ce traitement, l’isotope radioactif Lutetium-177 est couplé à l’antigène prostatique spécifique (PSMA), une protéine qui se retrouve dans différents tissus mais qui est beaucoup plus présente dans les cellules cancéreuses de la prostate. Ensuite, le médicament PSMA marqué au lutétium 177 administré par voie intraveineuse vient se fixer sur les protéines PSMA des cellules cancéreuses. Le rayonnement radioactif permet par la suite d’affaiblir ou d’éliminer les cellules cancéreuses.

« Ce traitement nous permet d’aider des patients en fin de trajet de soins, en prolongeant leur durée de vie si les autres thérapies n’ont plus d’effets. Ils peuvent ainsi vivre 13 mois de plus en moyenne.[1] Ce traitement permet également d’améliorer leur qualité de vie durant les derniers mois : ils ressentent moins de douleurs (osseuses), se sentent mieux, et en plus, ils ressentent moins les effets secondaires du traitement qui sont également moins fréquents en comparaison aux techniques conventionnelles, » indique le Dr Sam Ward, urologue à la Clinique Saint-Jean.

« Dans le cadre de la consultation oncologique multidisciplinaire (COM), les différents médecins et paramédicaux déterminent la méthode de traitement recommandée par patient. Chaque personne et chaque tumeur est unique, nous analysons donc le traitement le plus approprié, conformément aux directives internationales et en collaboration avec le patient. Cette thérapie nucléaire aura, elle aussi, un effet différent sur chaque patient, mais il faut savoir qu’elle permet de stabiliser ou de réduire l’activité du cancer chez deux patients sur trois, » déclare le Dr Philippe Declerck, chef du service de médecine nucléaire à la Clinique Saint-Jean.

Dans le cadre du traitement par PSMA marqué au lutétium 177, le patient se rend quatre fois à l’hôpital, avec 6 à 8 semaines d’intervalle entre chaque visite. Ce traitement est remboursé par la mutualité.

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[1] Journal of Nuclear Medicine