Traitement et contrôle de qualité des allogreffes

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Traitement et contrôle de qualité des allogreffes

Préparation

La dissection des racines aortiques et pulmonaires, des valves et/ou des artères mitrales, ainsi que toutes les différentes étapes de leur traitement sont réalisées à l’intérieur d’une une salle blanche à  flux laminaire vertical de classe A, arrière-fond de classes B/C, par du personnel médical et paramédical spécifiquement formé pour cette activité.  Après un examen macroscopique, un test de compétence et une prise de mesures, les tissus sont décontaminés à basse température dans un cocktail d’antibiotiques de basse concentration pendant 40 à 48h.

Cryopréservation

Après la décontamination, les tissus sont cryopréservés dans une solution de diméthylsulfoxyde (DMSO).  Les poches de tissus sont gelées dans des vapeurs d’azote liquide, suivant un programme informatique de suivi spécifique.

Contrôle de qualité

Le contrôle de qualité implique :

  • Microbiologie (avant et après décontamination) :
    • Bactéries aérobies et anaérobies
    • Mycoses et levures
    • Mycobactéries tuberculeuses (selon les indications)
  • Sérologie : vérification chez les donneurs de maladies transmissibles :
    • Hépatite B&C, Sida, HTLV, Syphilis
    • Fièvre Q (selon les indications), virus coxsackie (selon les indications)
  • Histologie : les morceaux du muscle cardiaque (myocarde), les parois aortique et pulmonaire et le feuillet mitral, ainsi que et les morceaux des tissus artériels  sont systématiquement testés histologiquement, afin d’exclure toute infection ou malignité, mais aussi pour détecter toutes malformations microscopiques éventuelles de la valve/du tissu vasculaire.
     

Courbe de cryopréservation

Chaque tissu doit avoir une courbe de cryopréservation enregistrée servant à documenter la qualité demandée.

Validation finale

Le Gestionnaire de MCH (docteur en médecine), après avoir obtenu tous les tests nécessaires, contrôle leur conformité avec la législation et les exigences de qualité en vigueur, et valide les allogreffes pour leur application clinique.