Deux situations sont le plus souvent rencontrées: avec indication opératoire ou sans indication opératoire immédiate.
Parcours thérapeutique avec indication opératoire
La patiente est prise en charge par le chirurgien sénologue qui pratique une tumorectomie (ablation de la tumeur et d’une petite partie des tissus qui l’entourent) ou une mastectomie (ablation totale du sein, y compris l’aréole et le mamelon).
La décision sera fonction de la taille et de la localisation de la tumeur mais aussi d’autres paramètres à discuter entre la patiente et le chirurgien. L'intervention est associée au prélèvement d’un ganglion sentinelle ou d’un curage axillaire.
La reconstruction mammaire par un chirurgien plasticien, soit d’emblée – le gynécologue et le plasticien opèrent alors ensemble – soit dans un second temps peut aussi être envisagée. La participation de la patiente à ces différents choix est importante.
Après l’intervention chirurgicale, une analyse anatomo-pathologique plus détaillée de la tumeur et des ganglions est effectuée.
La suite du traitement dépend des résultats définitifs de ces analyses :
- soit il n’y a pas de traitement complémentaire à effectuer,
- soit il vous est proposé :
- une chimiothérapie et/ou immunothérapie pour diminuer les risques de rechutes à distance (on parle alors de chimiothérapie adjuvante),
- de la radiothérapie pour limiter le risque de rechute locale (surtout après tumorectomie) ou
- de l’hormonothérapie si la tumeur possède des récepteurs sensibles aux hormones.
Le lendemain de votre intervention chirurgicale, vous aurez la visite de la psychologue. L’annonce d’un cancer et les différentes étapes du traitement peuvent être sources de bouleversement, de questions et de réorganisation de la vie quotidienne. Elle vous écoutera sans jugement et s’adaptera à vos besoins gratuitement. Vous pourrez la recontacter si besoin, pour vous ou vos proches jusqu’à six mois après la fin de vos traitements.
Parcours thérapeutique sans indication opératoire immédiate
Nous proposons un traitement de chimiothérapie de première ligne. Cette chimiothérapie peut permettre de réduire le volume tumoral pour éviter l'ablation totale du sein dans un second temps (nous parlons alors de chimiothérapie néo-adjuvante). Elle devient une indication formelle dans le cancer mammaire inflammatoire.
La chimiothérapie, l’hormonothérapie et la radiothérapie peuvent être également proposées pour traiter des métastases à distance.